Un chercheur comtois au Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires
Recherche. Patrick Giraudoux, professeur émérite d’écologie à l’université de Franche-Comté et chercheur au laboratoire Chrono-environnement a été nommé membre du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars).
Officiellement mis en place, le jeudi 30 septembre, en remplacement du Comité scientifique Covid-19, le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) est présidé par Brigitte Autran, professeure d’immunologie à la faculté de médecine à la Sorbonne. Il a été créé par décret du 30 juillet, conjointement par la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche et par le ministre de la Santé et de la prévention. Il regroupe des personnalités scientifiques ou professionnels de santé, un représentant des patients et un représentant des citoyens. Le Bisontin Patrick Giraudoux, spécialiste de l’écologie du paysage et de la faune sauvage à l’Université de Franche-Comté (UFC) fait partie des 15 scientifiques.
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Ce comité exercera un rôle d’expertise et de conseil indépendant des autorités sanitaires en adoptant une approche « santé globale » élargie aux risques sanitaires liés aux agents infectieux atteignant l’homme et l’animal, aux polluants environnementaux et alimentaires, et au changement climatique. François Braun, ministre de la Santé, a déclaré le 27 juillet sur France Info que le comité sera « un peu une équipe commando de scientifiques de très haut niveau [...] indépendant, transparent dans ses avis et extrêmement réactif ». L’idée de ce nouveau dispositif est d’être capable de réagir très vite à une crise sanitaire mais aussi de l’anticiper, en regroupant l’ensemble des connaissances du moment sur un sujet donné. Le Covars aura à se prononcer dans les prochaines semaines sur la résurgence du Covid-19, les projections attachées à l’épidémie de variole du singe, mais aussi la polio ou la dengue.
Visibilité accrue pour l’université de Franche-Comté
La nomination du professeur Giraudoux tient à son engagement pluridécennal reconnu en écologie et son appropriation de la mise en œuvre de la démarche de santé globale. « Par cette nomination, ce sont aussi les travaux conduits au sein de l’université de Franche-Comté qui sont reconnus », précise l’UFC, par voie de communiqué. Dès les années 1980, les chercheurs en écologie et en santé ont collaboré, entre autres, autour des mécanismes de transmission de l’échinococcose alvéolaire avec ses prolongements asiatiques.
Plus récemment, en 2008, le laboratoire Chrono-environnement naissait de la fusion de plusieurs unités. Un des axes majeurs de sa création fut le développement des recherches transversales écologie/santé. « Encore aujourd’hui, fait rare dans le paysage de la recherche mondiale, cette unité de recherche rassemble en son sein toutes les disciplines nécessaires à la mise en œuvre de travaux dans le cadre conceptuel de santé global. Cette UMR est également, depuis 2014, la base arrière du Master d’écologie des maladies infectieuses à l’université francophone de Kinshasa, en République démocratique du Congo, qui se réclame également de cette approche et au soutien duquel participent des chercheurs de Chrono-environnement de plusieurs disciplines », précise l’UFC.