Un programme pour transformer l’avenir
Industrie. C’est à Chalon-sur-Saône que les fondations Inria et Galilée ont signé un pacte d’associés pour développer un programme numérique de reconquête de la souveraineté industrielle.
Presque inconvenant voilà encore deux ans, le mot réindustralisation semble avoir retrouvé de sa superbe. Il aura fallu une crise sanitaire mondiale, deux années d’économie en berne, une guerre en Europe pour que le protectionnisme industriel - qui refuse encore en Europe, de dire son nom - retrouve un écho. Loin d’un retour en arrière, à un paternalisme économique ou une classe ouvrière, l’industrie se positionne aujourd’hui comme une locomotive de l’innovation, notamment dans les domaines du numérique et de la transition écologique ; les chiffres des économies d’énergie depuis les appels à la sobriété ou plus récemment les mesures prises par Verallia à Chalon-sur-Saône pour diminuer son impact écologique le prouvent. L’industrie de cette réindustralisation n’a donc plus rien à voir avec celle du taylorisme et dans le domaine, la Saône-et-Loire, berceau abandonné de la filière retrouve depuis quelques années un nouvel élan à travers la métallurgie ou les technologies de pointe.
L’avenir industriel passe par l’innovation et la sobriété
Et pour alimenter la cause, c’est à Chalon-sur-Saône dans l’ancienne Chambre de commerce et d’industrie de Saône-et-Loire que la Fondation Inria (qui œuvre pour faire émerger et grandir des projets de recherche, d’innovation, d’entrepreneuriat et de médiation) et la Fondation Galilé (qui soutient l’intelligence artificielle pour une industrie responsable) ont signé un pacte d’associés pour élaborer et déployer en lien avec d’autres acteurs le programme AI For I5.0 ( Intelligence artificielle pour une industrie 5.0 respectueuse de l’homme et de son environnement).
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Dans les grandes lignes, AI For I5.0 porte sur la transition numérique et écologique de l’industrie ainsi que sur la gestion des changements culturels induits par la digitalisation et l’intelligence artificielle, à travers la recherche et la médiation : « C’est important de montrer qu’une entreprise de taille intermédiaire basée en région peut être actrice de la transformation de l’industrie et du numérique » déclare Éric Michoux, président du groupe Galilé et de la Fondation Galilé. Car derrière ce programme, ce sont surtout trois ambitions primordiales pour l’avenir de la France qui sont exprimées : la numérisation de l’industrie pour l’accompagner dans l’innovation, la sobriété énergétique, et une souveraineté industrielle retrouvée. Bruno Sportisse, PDG d’Inria et président de la Fondation Inria y voit la démonstration que « la vitalité du tissu des PME et ETI industrielles » est un appui majeur « en matière d’innovation aussi bien que de transition écologique ».