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Best of : ce qu’il ne fallait pas manquer en 2022 (juin)

Retrospective. Pour finir l’année et avant d’entamer 2023, l’équipe du Journal du Palais a sélectionné les actualités qu’il fallait retenir, vous proposant chaque jour un échantillon de ce qu’il s’est passé en Bourgogne Franche-Comté en 2022.

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Chute de cheminée et Grande Bibliothèque

Déconstruction chômage
(Crédit : JDP)

Pour lancer officiellement le chantier de déconstruction de l’ancien hôpital Saint-Jacques à Besançon la collectivité avait besoin d’un marqueur fort. Le choix s’est porté sur la cheminée de la chaufferie. Ce symbole d’urbanisme bisontin, haut de 30 mètres coche toutes les cases. Attaquée par le sommet depuis une nacelle, par deux ouvriers armés de marteau-piqueur, la structure fut grignotée sur dix mètres, avant qu’une pelle de démolition ne prenne le relais jusqu’à la base. Environ deux semaines ont été nécessaires pour que ce monument disparaisse complètement du paysage. Le site ainsi mis à nu doit accueillir, pour fin 2026, la Grande Bibliothèque. Ce nouveau centre culturel réunira en un seul lieu : une bibliothèque de lecture publique qui rassemblera les services de la médiathèque Pierre Bayle et de la bibliothèque d’études et de conservation et une bibliothèque universitaire. Coût total de l’opération : 70,8 millions d’euros.

Un jardin des sciences à Besançon en 2024

Jardin des Sciences
(Crédit : Grand Besançon Métropole)

C’est avec beaucoup d’émotion qu’Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole (GBM) et maire de la ville a officiellement lancé les travaux des futures serres botaniques de l’Université de Franche-Comté (UFC), jeudi 2 juin. Près de 17 ans après que l’édile ait défendu la nécessité du maintien d’un jardin botanique de Besançon voué à la fermeture, la structure est sur le point de tourner une nouvelle page de son histoire en quittant le site historique de la place Leclerc, qu’elle occupe depuis 1957, pour s’implanter en version XXL au coeur du campus universitaire de la Bouloie.


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Ce futur jardin des sciences s’inscrit dans le projet global de transformation du campus Bouloie-Temis, porté par un budget global, phasé jusqu’en 2025, de plus de 80 millions d’euros et fruit d’une coopération public-public qui regroupe l’UFC, la ville de Besançon, GBM, le Crous, Supmicrotech-Ensmm et la technopole Temis. Avec 1.000 mètres carrés de serres, le nouveau site voit ainsi sa surface doublée par rapport aux infrastructures de la place Leclerc (rendues au domaine de l’État il y a deux ans). Plus de 5.000 plantes originaires du monde entier s’épanouiront dans ce bâtiment qui ouvrira ses portes en septembre 2024. Coût total de l’opération : 4,2 millions d’euros.

Une innovation en oncologie saluée à Chicago

(Crédit : JDP)

De retour de Chicago, le professeur Charles Coutant, directeur général du centre régional de lutte contre le cancer, a fait le point, avec quatre de ses médecins chercheurs, sur les dernières actualités et les grandes annonces de cette édition 2022. « À l’issue de la session plénière présidentielle, il y a eu une standing ovation, ce qui est d’une rareté absolue dans un congrès médical ! », rapporte-t-il. En cause : les résultats d’une étude internationale multicentrique, à laquelle le CGFL participe, qui pourrait bien révolutionner le traitement d’une maladie qui tue chaque année neuf millions de personnes dans le monde. Nommée Destiny-breast04, celle-ci visait à comparer un anticorps drogue-conjugué à un traitement conventionnel par chimiothérapie du cancer du sein avancé. Agissant comme un cheval de Troie, ce traitement est vu comme le plus gros progrès thérapeutique de l’histoire du cancer du sein à ce stade d’évolution puisque cela divise par deux le risque de progression de la maladie et diminue de 37 % le risque de décès.

Premier Tech conforte son activité

À Senan, entre Joigny et Aillant-sur-Tholon, un vent d’optimisme souffle depuis la reprise d’Eparco, en difficulté depuis plusieurs années, par Premier Tech Eau et Environnement. Leader mondial dans la technologie des filtres compacts pour l’assainissement autonome, la filiale du géant canadien (5.200 collaborateurs dans 28 pays) a lancé un ambitieux programme de réindustrialisation de l’unité de fabrication icaunaise, l’une des quatre qu’elle possède en France.

Maty : 70 ans d’innovation industrielle

Maty
(Crédit : Maty)

En plus de 70 ans et trois générations, l’entreprise familiale Maty a su s’adapter à un marché de la bijouterie-horlogerie en perpétuel changement. « Après une période quelque peu tumultueuse, aujourd’hui Maty va mieux », affirme son nouveau Pdg André Ségura. En 2020, une opération de restructuration avait conduit à une réduction d’effectif (une vingtaine de personnes) sans licenciement sec sur le siège bisontin. « Aujourd’hui, l’entreprise est riche de projets et fête ses 70 ans sereinement, forte d’un bilan très satisfaisant ». Le groupe Gemafi, détenu à 100 % par les quatre enfants du fondateur Gérard Mantion affiche ainsi un chiffre d’affaires de 120 millions d’euros. La structure, composée de la société Maty - diminutif de Mantion - et de l’entreprise de fabrication de bijoux SFM, emploie 530 salariés équivalents temps plein. Elle réalise 9 % excédents brut, et possède 50 millions de capitaux propres, pour un endettement quasi nul.