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Cleia freinée dans son développement

Industrie. À Nolay, l’entreprise Cleia a su rebondir et se diversifier pour se développer. Depuis que l’activité a été reprise en 2010 par des cadres et des salariés, elle continue à grandir en ne se limitant plus à proposer des lignes de production pour les acteurs du secteur des matériaux de construction afin de s’ouvrir à de nouveaux marchés. Malheureusement, alors que les commandes pleuvent, l’absence de recrues freine la croissance.

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Photo de l'industrie Cleia
Reprise par ses salariés en 2010, Cleia continue de se développer. (Crédit : Cleia)

Quand le groupe auquel appartenait leur entreprise a décidé de mettre leur site en cessation de paiement, 47 salariés sont montés à la barre du tribunal pour reprendre l’activité. Cleia voyait le jour en 2010.

« Nous sommes repartis autour de l’activité de construction d’équipements pour les usines travaillant la terre cuite mais nous y avons agrégé les compétences pour refaire des usines clés en main pour le secteur », raconte Jérôme Degueurce, directeur général de Cleia.

L’entreprise répond ainsi aux acteurs de l’industrie de la terre cuite désireux d’ouvrir une nouvelle usine, d’agrandir, de moderniser ou encore de développer un nouveau produit sur leur site. Cette activité représente 70% du chiffre d’affaires de 30 millions d’euros dont 80% est réalisé à l’export.

Savoir se diversifier

Depuis plus de cinq ans, la société a élargi son champs d’activité en transposant ses compétences à d’autres secteurs. Après les matériaux de construction, Cleia imagine et fabrique des lignes automatisées et robotisées pour l’agroalimentaire, la robotique ou encore la tôlerie.

« Nous n’avons pas de catalogue de machines, nous partons du cahier des charges du client pour concevoir la ligne de production dont il a besoin. Ce sont des solutions sur mesure pour répondre à un besoin spécifique. »


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L’entreprise réalise également des solutions d’intralogistique de production pour les sites ayant besoin de transporter des formes atypiques ou des machines devant évoluer dans un environnement atypique.

« Nous pouvons concevoir des machines résistant au froid négatif ou fonctionnant dans un environnement poussiéreux. »

Cleia utilise par ailleurs sa connaissance des environnements thermiques particuliers pour élaborer des fours et séchoirs destinés aux industriels de la métallurgie. « Nous travaillons aussi sur un nouveau marché qui semble prometteur, celui des batteries pour véhicules électriques dont la construction fait appel à une technologie que nous utilisons déjà. Nous répondons aussi à nos clients qui veulent des solutions moins énergivores. Notre service R&D planche notamment sur l’hydrogène. »

Alors que cette part du chiffre d’affaires ne cesse de croitre avec de belles perspectives pour 2023, l’entreprise aux 120 salariés cherche à recruter avec une dizaine de postes ouverts sur son site de Nolay.

« Nous avons du mal à attirer alors que nous sommes entre Beauneet Chalon-sur-Saône. Nous avons les clients, les marchés mais notre développement est freiné faute de candidats. »