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Cycles Lapierre intègre Savoir-faire 100% Côte-d’Or

Production locale. Les Cycles Lapierre revendiquent une fabrication 100% dijonnaise malgré leur passage en 2022 sous pavillon américain.

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Entrepôt Cycles Lapierre
« Avec le label Savoir-faire 100% Côte-d’Or, le géant du cycle s’offre une nouvelle reconnaissance de son implantation locale ». (Crédit : Lapierre)

Jusque-là consacré en grande partie aux produits alimentaires et artisanaux, le label Savoir-faire 100% Côte-d’Or intègre dans ses rangs un poids-lourd de l’industrie dijonnaise : les cycles Lapierre. Propriété du groupe néerlandais Accell depuis 1996, le fabricant est désormais sous le giron du groupe KRR — qui a acquis Accell en janvier 2022 pour 1,56 milliard d’euros — mais conserve sur son siège dijonnais le département R&D, les chefs-produits ainsi que le marketing.

Une reconnaissance supplémentaire pour Thierry Cornec, directeur général de l’entreprise qui a succédé à Gilles Lapierre en 2018 : « L’attribution de ce label « Savoir-faire 100% Côte-d’Or » met en lumière tout le travail accompli ici à l’usine de Dijon pour le développement et l’assemblage des vélos Lapierre depuis plus de 75 ans. C’est aussi une récompense pour les 150 salariés dévoués à valoriser la qualité de nos vélos assemblés ici à Dijon. »


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Entreprise emblématique du département depuis sa création à Dijon en 1946, Lapierre fabrique aujourd’hui plus de 100.000 vélos par an, dont un quart à Dijon (150 par jour).

Une marque dans l’air du temps

Créé en 2019 par le conseil départemental, en partenariat avec la chambre d’agriculture, Savoir-Faire 100% Côte-d’Or a déjà labellisé plus de 200 marques, producteurs, éleveurs, commerçants, fabricants ou encore restaurateurs du département.

Initiée pour identifier, protéger et faire connaître les filières locales (alimentaires ou manufacturées), l’initiative a pu compter sur un allié involontaire : la crise sanitaire qui a remis sur le devant de la scène la consommation en circuits courts. Un phénomène « locavore » éphémère ou non, mais en trois ans, le label a su s’imposer dans le paysage du département en apportant davantage qu’une simple vitrine.

Outre la fierté pour les professionnels d’arborer les couleurs de leur département et de mettre en avant une démarche de production locale, le label - qui exige de répondre à un cahier des charges très précis - leur permet aussi d’accéder aux marchés publics des établissements scolaires, par exemple. Pour les restaurateurs, la marque demeure un support pour valoriser une cuisine qui met en avant les produits locaux mais permet aussi de devenir « ambassadeur restaurateur », comme l’ont récemment été, par exemple Jean-Alain Poitevin (Château de Chailly), Takashi Kinoshita (Courban) et Guillaume Royer (Abbaye de la Bussière).