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De la bière dans les vignes à Beaune

Restauration. La Brasserie de France a débuté son activité en août 2022 au cœur de Beaune. Le projet se développe peu à peu, produisant de la bière et formant les brasseurs de demain.

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Photo d'Anthony Verdureau et Jean-Claude Balès
Anthony Verdureau et Jean-Claude Balès font le pari de produire de la bière à Beaune. (Crédit : JDP)

Après avoir engagé 5,5 millions d’euros pour créer la Brasserie de France dans la ZAC des Cerisières à Beaune, Jean-Claude Balès et Anthony Verdureau prévoient une enveloppe globale de 6,2 millions d’euros quand leur projet sera finalisé. « Tous les six mois, nous réinjectons dans l’outil de production », précise Jean-Claude Balès.

Après avoir commencé à brasser en août 2022, l’entreprise, entre artisanat et industrie, dispose désormais d’une capacité de production de 10.000 hectolitres. Leur choix de s’implanter au cœur d’un territoire viticole pourrait passer pour de la provocation.


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« Au contraire, nous ne sommes pas en opposition. Le bassin de consommateur d’un territoire viticole est plus curieux et a plus d’appétence à découvrir la gastronomie et d’autres produits. » Pour le dirigeant, c’est aussi un lieu idéal pour trouver des partenaires et des collaborateurs alors que le secteur connait lui aussi une pénurie de main d’œuvre.

La bière de demain

La Brasserie de France a par ailleurs développé un organisme de formation autour de deux professions : opérateur de brassage et opérateur de conditionnement. « L’Éducation nationale a cessé les formations en brassage depuis près de 15 ans car il n’y avait plus assez de brasseries artisanales. » Aujourd’hui, leur nombre ne cesse de croître pour atteindre 2.500 en France dont 87 en Bourgogne-Franche-Comté.

À côté de ces formations qui se destinent en priorité au public en reconversion, la brasserie prévoit d’initier un parcours pour les décrocheurs en septembre 2023. « Chaque année, une quarantaine de jeunes Beaunois ne rencontrent pas l’école et n’ont que peu de choix de vie. Nous voulons leur apprendre un métier en plus des cours académiques. »

Une dizaine d’élèves pourrait ainsi y participer tandis que le dirigeant s’y engage : « 100% des jeunes trouveront un job ». Il prévoit d’ailleurs lui-même d’en recruter pour faire passer ses effectifs de huit à 30 d’ici trois ans.