Entreprises

Douze Cycle signe le vélo-cargo pour Toyota

Technologie. Installée à Ladoix-Serrigny et Longvic, l’entreprise Douze Cycles mise sur la relocalisation et la haute technologie pour développer son activité et créer de nouveaux emplois.

Lecture 4 min
  • Photo de l'activité de l'entreprise Douze cycles
    (Crédit : Douze cycles)
  • Photo de l'activité de l'entreprise Douze cycles
    (Crédit : Douze cycles)
  • Photo de l'activité de l'entreprise Douze cycles
    (Crédit : Douze cycles)

Fondée le 12 décembre 2012 par Thomas Coulbeaut, l’entreprise Douze Cycles installée à Ladoix-Serrigny et Longvic qui fabrique des vélos-cargo électriques a le sourire.

Un partenariat signé avec le constructeur Toyota l’été dernier permet aujourd’hui à l’entreprise « artisanale » de voir exploser son activité, de prévoir l’embauche d’une dizaine de salariés et l’ouverture d’un nouvel atelier d’assemblage entièrement dédié aux biporteurs Hêta à destination de la firme japonaise.

Après avoir enquêté auprès des professionnels — livreurs, artisans — pour trouver « le meilleur vélo cargo de France », le groupe international Toyota a passé commande de 5.500 biporteurs qui seront commercialisés au sein des concessions sous le nom : Douze Cycle, la mobilité par Toyota.

Pour Pierre Casoli, directeur commercial de la marque : « C’est la récompense de l’innovation. Les cadres du modèle Hêta sont en aluminium moulé recyclé de l’industrie automobile et nos vélos sont conçus de façon à pouvoir évoluer avec la technologie des moteurs. Il suffit de changer la platine ».

Avec un marché en progression de 12% en 2022, le vélo électrique a supplanté le vélo musculaire. Pour Douze Cycles, les ventes sont passées de 600 en 2017 à près de 4.000 aujourd’hui et la part du vélo à assistance électrique de 50 à 95%.

Relocaliser pour grandir

Mais si la marque se distingue, c’est aussi parce que dès le début de la crise Covid, la décision a été prise de miser sur la relocalisation : « Nos cadres étaient fabriqués à Taiwan, ils le sont au Portugal. Nos selles en Italie. Les porte-bagages, en Espagne ».

Mais la relocalisation ne concerne pas que la fabrication : « Aujourd’hui, les petites entreprises comme nous pourront se distinguer en assurant un service après-vente de qualité et en pouvant répondre aux clients. Ça n’a pas de sens pour nous de vendre aujourd’hui des vélos à Melbourne ».


>LIRE AUSSI : Cleia freinée dans son développement


En se positionnant sur un produit haut de gamme (entre 3.000 et 7.000 euros), Douze Cycles entend séduire un public urbain qui envisage de se séparer de sa seconde voiture : « Les vélo-cargos peuvent porter 180 kilogrammes ; ça permet de faire les courses, d’emmener les enfants à l’école » mais aussi les artisans : « ça répond aux problèmes de stationnement. Un plombier peut parfaitement emmener un chauffe-eau ».

Reste que, pour Pierre Casoli, la législation doit évoluer : « Les moteurs sont limités à 250 W et 25 kilomètres par heure. Nous voudrions voir évoluer la législation pour avoir le droit de fabriquer des moteurs plus puissants sans être plus rapides ».

Autre enjeu de taille qui conditionne tout le marché, l’absence de formation dans les métiers du vélo : « Les mécaniciens vélos sont très recherchés alors nous avons décidé de former les agents d’assemblage en interne ».