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Dynaplast s’engage vers la conception d’emballages vertueux

Industrie. Alors que le groupe Guillin célèbre son cinquantième anniversaire, sa filiale icaunaise s’est adaptée avec agilité aux mutations environnementales, commerciales et législatives qui frappent un secteur bien souvent décrié.

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Dynaplast s'engage vers la conception d'emballages vertueux
Créée en 1956 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), Dynaplast s’est externalisée en 1968 à Saint-Florentin pour accroître son site de fabrication. L’entreprise compte, en outre, une unité de stockage à Vedene (Crédit : Vaucluse).

Installé depuis plus de 50 ans à Saint-Florentin, le spécialiste de l’emballage alimentaire pour les fruits et légumes et les plats cuisinés cultive, néanmoins, une certaine discrétion. Rachetée en 1990 par le groupe franc-comtois Guillin, Dynaplast compte, pourtant, près de 200 collaborateurs sur son site de 27.500 mètres-carrés. Avec une gamme de près de 1.000 références, les produits conçus par l’entreprise icaunaise font partie intégrante du quotidien des consommateurs français. Et pour cause. La clientèle nationale - les enseignes Leclerc et Grand Frais, ou encore la coopérative Savéol - représente 65 % de son chiffre d’affaires, soit 60 millions d’euros lors du dernier exercice. L’iconique barquette triangulaire dans laquelle sont conditionnées les tomates cerises a été, par exemple, imaginée et fabriquée dans le centre de l’Yonne.


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Arrivée il y a deux ans à la tête de l’entreprise, Danièle Marchadier, qui a accompli la majeure partie de sa carrière professionnelle dans la certification alimentaire, a été recrutée pour accompagner Dynaplast face aux nombreux enjeux qui traversent le secteur de la plasturgie, avec pour objectif « de développer des solutions alternatives et d’accélérer la démarche enclenchée par le groupe dans la conception d’emballages plus vertueux. » « Guillin a été le premier industriel à utiliser du PET recyclé et à abandonner le PVC dans son process », précise la directrice générale. Près de 30 % de la matière utilisée par l’entreprise provient de l’économie circulaire mais l’entreprise se heurte, aujourd’hui, au sous-dimensionnement de la filière de recyclage.

Un parc machine Moins énergivore

Alors que de nombreux emballages « non indispensables » sont amenés à disparaître sous l’impulsion de la « loi Agec », Dynaplast se positionne à présent sur des solutions à haute valeur ajoutée, tout en veillant drastiquement à la sécurité alimentaire. « La transition vers le carton nécessite pour les industriels une évolution importante. » Adhérente du programme international Clean Sweep qui vise à favoriser et à promouvoir l’utilisation de plastiques écoresponsables, l’entreprise florentinoise a, par ailleurs, investi « plusieurs millions d’euros » ces dernières années dans le renouvellement de son parc machines - 25 thermoformeuses et cinq lignes d’extrusion - moins énergivore et plus performant. « À l’heure de la crise énergétique, nous nous en félicitons aujourd’hui », souligne Danièle Marchadier.