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Entreprise Prêtre et Fils : une histoire de temps

Construction. De père en fils, depuis 1780, l’entreprise Prêtre et Fils fabrique et rénove des horloges mécaniques monumentales à Mamirolle. En charge de l’entretien de celles du château de Versailles, la société vient d’achever la remise en état du Défenseur du Temps à Paris, une œuvre d’art à l’arrêt depuis 20 ans.

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Près de 1.000 de travail ont été nécessaires à Prêtre et fils pour rénover l’œuvre Le Défenseur du Temps. (Crédit : Prêtre et Fils)

Après s’être forgée, des années durant, une solide réputation en tant que fabricant d’horloge mécanique monumentale, l’entreprise Prêtre et Fils s’est diversifiée, suivant les évolutions techniques pour travailler sur les systèmes électriques, électroniques et électromécaniques. En parallèle, elle assure également la rénovation et la restauration des horloges monumentales de Bourgogne-Franche-Comté.

« Nous intervenons principalement dans les églises, parfois les mairies mais les horloges monumentales ont disparu des usines par exemple », explique Nicolas Prêtre, dirigeant de la société. Prêtre et Fils s’est aussi orientée vers une nouvelle activité, l’électrification, l’éclairage et la sonorisation des édifices historiques, en lien avec les services compétents de l’État.


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« Au début, mon père répondait juste au besoin d’une commune qui avait des travaux à faire dans son église que les électriciens repoussaient. Au fil des demandes, nous avons continué. » Aujourd’hui, l’entreprise compte une dizaine de salariés et affiche un chiffre d’affaires d’un million d’euros grâce à ces différentes activités.

Des horloges pas comme les autres

À côté des rénovations réalisées en Bourgogne Franche-Comté, l’entreprise répond aux demandes atypiques qui lui parviennent. « Nous entretenons les horloges monumentales du Château de Versailles parce que, malgré les contraintes que cela impose, ce sont des horloges intéressantes », explique Nicolas Prêtre dont l’intérêt doit être suscité avant de répondre à une sollicitation.

En 2020, la prise de contact de Jacques Monestier ne l’a pas laissé indifférent. L’artiste de 83 ans a créé l’œuvre « Le Défenseur du Temps », installée à Paris dans le quartier de l’horloge en 1979 mais arrêtée depuis 2003.

« C’était un tas de ferraille devenu nichoir à pigeons avec des excréments qui ont oxydé l’ensemble. » Près de 1.000 heures de travail ont permis la restauration de l’automate qui a repris sa place. Désormais Prêtre et Fils se prépare à restaurer une horloge astronomique et planche sur la fabrication d’horloges monumentales.