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Geotec déploie ses solutions digitales et prépare l’avenir

Industrie. Le Groupe Geotec, spécialiste de l’ingénierie géotechnique, intègre le numérique pour optimiser ses process. La solution mise en œuvre augure une IA géotechnique.

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    La digitalisation permet au Groupe Geotec d’optimiser ses process, mais également de préparer l’avenir : une intelligence artificielle de la conception géotechnique. (Crédit : Geotec)
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    La digitalisation permet au Groupe Geotec d’optimiser ses process, mais également de préparer l’avenir : une intelligence artificielle de la conception géotechnique. (Crédit : Geotec)

Leader de l’expertise géotechnique, le Groupe Geotec a désormais pleinement intégré le digital dans ses process, depuis les relevés de terrain jusqu’aux ingénieurs, dans un va-et-vient de données qui engendre plusieurs effets vertueux : gain de temps et d’efficacité, plus-value technique, atout commercial.

« La solution développée consiste en deux éléments », précise François Keiflin, directeur régional sud-est, chargé de la transformation numérique au sein de Groupe Geotec.

« Une application développée en interne qui permet de saisir à destination de l’ingénieur sa feuille de route de chantier de la semaine, les localisations de chantier, les solutions techniques à mettre en œuvre, les essais à réaliser, les profondeurs à atteindre. L’opérateur de terrain récupère sur une tablette toutes ces données, des plans, des programmes de sondages à réaliser et va à son tour saisir les données de toute sa semaine sur la tablette, chantier par chantier : géologie rencontrée, niveau d’eau dans le terrain, outillage utilisé… Ces données anciennement saisies sur papier remontent en quasi direct sur l’application de bureau du sondeur vers l’ingénieur ou le technicien, qui récupèrent les données brutes de terrain. »

Cette maîtrise documentaire supprime le risque de perte ou d’erreur et favorise un gain de temps « qui permet de revaloriser les personnels de la société sur des missions à plus-value technique », complète François Keiflin.


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L’utilisation d’une telle solution engendre plusieurs effets : sur le recrutement d’abord, puisque le groupe a intégré une équipe de quatre développeurs informatiques (un ingénieur développement androïd, deux ingénieurs développement logiciels, une cheffe de projet avec la double compétence géologie/géotechnique et informatique, qui fait l’interface entre les développeurs et les besoins de terrain ou d’ingénierie.

Sur l’activité ensuite : « le premier effet est un gain de temps sur la partie traitement de la donnée. Par rapport à quatre à cinq ans en arrière, c’est 60 à 70% de temps gagné », assure François Keiflin.

Vers une intelligence artificielle

L’agrégation de données va abonder une base documentaire qui va au-delà des documents référencés par les organismes publics type BRGM (bureau de recherche géologique et minière), avec des données clairement géolocalisées. D’un point de vue commercial, cette connaissance très fine est un atout.

« Cela permet de répondre très rapidement et de manière optimisée à des marchés », explique François Keiflin qui poursuit : « mettre en place des outils avec une digitalisation de la donnée, une traçabilité, peut-être demain une ouverture à nos clients de la donnée brute de terrain, c’est un gage de transparence, de qualité et d’efficacité. Cela permet de confirmer notre place parmi les deux ou trois grands géotechniciens français, sur ces gros marchés français voire internationaux de géotechnie. »

Enfin, la digitalisation des process permet de voir bien au-delà : cet amas de données permet au groupe Geotec de densifier ou d’améliorer la vision de ses modèles de sols (géologie, résistance des terrains, niveau de l’eau…) « Avec un spectre de données plus large que vos simples données de chantier, cela peut permettre d’imaginer une véritable IA de la conception géotechnique par des programmations dédiées », conclut François Keiflin.