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Isosta innove dans la déconstruction et le recyclage des panneaux sandwich

Environnement. Après deux ans de R&D, le concepteur français de panneaux isolants pour l’habitat a intégré sur son site de Sens une unité de déconstruction et de recyclage de panneaux sandwich. Baptisée Repan, cette solution s’inscrit dans la volonté du propriétaire Aramis de limiter l’impact environnemental de ses produits sur le marché.

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ISOSTA développe Repan, sa solution de traitement des panneaux sandwichs. (Crédit : DR).

Opérationnelle depuis quelques mois seulement, l’unité de déconstruction icaunaise a déjà traité et valorisé quelque 40 tonnes de matières premières et prévoit déjà une augmentation exponentielle des volumes. Alimentée par les produits en fin de vie issus de ses clients - les professionnels de la construction et de la menuiserie extérieure - ou des chutes liées à la production, Repan table sur 500 tonnes de produits recyclés à l’horizon 2023.


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Soutenu par l’Ademe et CoqVert, le groupe Aramis a investi 500.000 euros et procédé à l’embauche de trois nouveaux collaborateurs pour développer cette solution innovante. « Le défi a été d’imaginer un procédé pour délaminer le panneau sandwich sans le détruire et de récupérer le parement en aluminium pour l’expédier chez le fondeur. L’âme isolante en polystyrène extrudé est, quant à elle, broyée et recompactée pour être réinjectée chez notre prestataire », explique Jean-Baptiste Limoges, directeur du site Isosta de Sens (25 millions d’euros de chiffre d’affaires, 120 salariés).

Un fort accent RSE

« Ce projet est né d’une prise de conscience forte du groupe de mieux maîtriser le cycle de vie de ses produits mis sur le marché et d’engager une démarche ambitieuse d’éco-conception. » Isosta prévoit déjà de recruter de nouveaux salariés afin d’accompagner cette nouvelle activité et prospecte pour implanter Repan sur un site plus vaste. Un partenariat avec l’entreprise Myral, installée à Is-sur-Tille (Côte-d’Or), est par ailleurs en phase « de vérification de process » pour la déconstruction, cette fois, de panneaux en polyuréthane.

Le marché du panneau sandwich représente 2,5 millions de mètres-carrés par an. Bien que recyclables séparément, aluminium et polystyrène étaient jusqu’ici enfouis, broyés ou incinérés. « Repan est à la fois une solution écologique et économique puisque la revente de l’aluminium nous permet de compenser la hausse des coûts de main-d’œuvre et de matières premières, et de ne pas la répercuter sur nos clients industriels. »