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La Cité internationale de la gastronomie et du vin révise ses fondamentaux

Communication. Adaptation des offres à la conjoncture actuelle pour attirer davantage les Dijonnais, communication accrue sur le volet culturel, présence dans les évènements extérieurs...

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Photo de Daniel Jung
Daniel Jung, dans les allées du « village gastronomique » de la CIGV, dont il est le directeur général. (Crédit : JDP)

Directeur général depuis octobre 2023 du « village gastronomique » hébergé à la Cité internationale de la gastronomie et du vin (soit neuf adresses dont le restaurant bourguignon Meurette et Persillé, des métiers de bouche, une librairie culinaire, une boutique d’art de la table et la cuisine expérientielle), Daniel Jung s’est montré d’une franchise rare - et appréciée - en reconnaissant, lors d’un rendez-vous avec la presse réunissant de nombreux acteurs de la Cité, le mauvais positionnement de cette dernière qui voulait devenir le ventre de Dijon et un pôle d’attraction de la ville... mais est, depuis son ouverture, plus apprécié des visiteurs étrangers que des habitants.

Trop excentrée, trop chère, intimidante, élitiste... ces griefs, il les a entendus et en tient compte dans sa feuille de route. « Notre objectif est de faire venir les Dijonnais, qu’ils reprennent possession des lieux, affirme Daniel Jung. Nous allons baisser le prix des produits pour qu’ils soient à la portée de toutes les bourses dans ce contexte d’inflation, adapter l’offre au marché ». Il promet aussi de rendre les allées du village plus accueillantes en les végétalisant... mais rappelle aussi les atouts du lieu, accessible en dix minutes à pied du centre, desservi par un arrêt du tram dédié et dont l’offre à la fois gastronomique et culturelle foisonne, ce que n’a pas manqué de souligner Dominique Buccellato, directrice du pôle culturel de la CIGV.

« Populaire, pas populeux »

Elle souhaite que la Cité - et ses trois objectifs phares : culture, divertissement et formation - , soit attractif en promouvant des évènements « populaires, mais pas populeux ». L’exposition Et si on allait au resto a ainsi attiré, précise Dominique Buccelatto, 10.000 visiteurs.

Des visiteurs qui aiment qu’on les prenne par la main et plébiscitent les offres partagées (packages), veulent vivre des « expériences », telles les dégustations sensorielles de l’École des vins de Bourgogne (1.350 sessions depuis mai 2022 et l’ouverture de la CIGV) ou les masterclass sous la houlette de chefs dans la cuisine professionnelle de l’École Ferrandi. Signe que cette école privée un peu exclusive - du fait même de l’exiguïté de ses locaux -souhaite s’ouvrir au monde, l’École Ferrandi lancera en septembre 2024 deux CAP (cuisine et pâtisserie), formation diplômante en alternance, éligible au Compte personnel de formation. Ces CAP s’adressent à des adultes en reconversion, dans le cadre d’un projet professionnel ou d’une montée en compétences.

Le comptoir des climats en classe affaires

Sur le segment BtoB enfin, la Cité s’adapte avec des menus déjeuner adaptés à la clientèle d’affaires en semaine au Comptoir des Climats, et affiche une fréquentation honorable quant aux privatisations et évènements d’entreprises, avec pas moins de 500 évènements et 11.000 visiteurs pros à la Cité.