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Le cabinet d’avocats Fidal fête ses 100 ans

Juridique. Depuis sa création en 1922, la Fiduciaire de France a connu bien des changements pour aujourd’hui fêter ses 100 ans sous le nom : Fidal. Installé en Bourgogne Franche-Comté depuis 1927, le cabinet revient sur les secrets de sa longévité.

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Le cabinet d'avocats Fidal fête ses 100 ans
Alexandre Bron est rentré chez Fidal il y a plus de trente ans. (Crédit : FIDAL)

« À l’origine, ce sont essentiellement des anciens des impôts qui ont participé aux fondations du cabinet, depuis Grenoble », explique Alexandre Bron, avocat au barreau de Chalon-sur-Saône et depuis 31 ans au sein du cabinet Fidal dont il est aujourd’hui le directeur régional en Bourgogne Franche-Comté. Et si Fidal fête aujourd’hui ses 100 ans, le cabinet n’a jamais cessé d’apporter des conseils à ses clients avec un mot d’ordre : la proximité. Retour sur un siècle d’expertise.

En 1922, Albert Liothaud, expert-comptable à Grenoble, s’inspire des fiduciaires suisses pour créer une petite société dont l’objet était de fournir des services fiscaux et comptables, la Fiduciaire de France. Il sera rejoint l’année suivante par les frères Léon et Fernan Galtier puis l’année encore d’après par Albert Méary. L’arrivée de ce jeune inspecteur des impôts dans le conseil de direction marquera l’installation du cabinet à Paris. « Cinq ans plus tard, on se retrouve dans les grandes métropoles régionales ainsi que dans un certain nombre de villes, dont Besançon, avant d’essaimer sur la France entière », détaille Alexandre Bron.

Du droit et du chiffre

Alors qu’il développe les activités de conseil juridique, fiscal et comptable tout en impulsant la décentralisation, son fondateur créera même un dispositif d’entraide aux mobilisés et à leurs familles, au début de la seconde guerre mondiale. « Après la seconde guerre mondiale, le cabinet qui avait passé cette épreuve a été confronté à des mesures légales qui imposaient la séparation du droit et du chiffre. » Une ordonnance de l’Ordre des experts-comptables imposera en effet la scission entre les activités de commissaire aux comptes et d’expertise comptable et les activités juridiques et fiscales.


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La Fiduciaire de France est conservée comme société d’expertise comptable -elle deviendra plus tard KPMG- et la Société juridique et fiscale de France est créée de manière indépendante pour regrouper les activités de conseil juridique et fiscal. C’est cette dernière qui deviendra la société d’avocats Fidal en 1992 : « Nous sommes passés de conseillers juridiques à avocats par la fusion des deux professions. La réglementation a ainsi imposé que le capital soit détenu intégralement par les avocats en exercice, ce qui est toujours le cas aujourd’hui. Fidal n’est en effet contrôlée que par des avocats qui y exercent actuellement. »

Le conseil dans l’ADN

Si aujourd’hui, Fidal fête ses 100 ans, c’est sûrement grâce à son ancrage territorial, ses quelque 90 bureaux et ses plus de 550 actionnaires. « Chacun de nos avocats, dans son ancrage local, est un agent économique partenaire des acteurs économiques locaux. Et dans tous nos bureaux, nous avons des associés qui se sentent à la fois investis de la représentation du cabinet dans son ensemble et de leur implantation locale », souligne le directeur régional de Fidal en Bourgogne Franche-Comté.

Pour Alexandre Bron, une autre clé de la longévité de Fidal réside certainement dans l’ADN du métier d’avocat : « Peu importe nos appellations et nos titres, notre métier est avant tout un métier de conseil. Lorsqu’on regarde ce que faisaient nos anciens, on retrouve aujourd’hui cette philosophie. Nous sommes restés des gens de terrain. Nous sommes avant tout des conseillers proches de nos clients ».

Des spécialistes dans tous les domaines

S’il était besoin de trouver une particularité à Fidal, le directeur régional estime qu’elle résiderait dans le fait que, localement, chaque avocat est spécialiste dans sa matière, mais qu’il est aussi une porte d’entrée sur toutes les spécialités du droit proposé par le cabinet. « Cent ans… C’est un bel anniversaire ! C’est intéressant de regarder le passé, à condition que ça nous projette vers l’avenir. Le passé doit être une force pour ce que nous avons à faire demain », pense-t-il. Le cabinet qui ne cesse de recruter mais aussi de se développer grâce à des opérations de croissance externe réfléchit d’ailleurs à l’intégration du métier de notaire dans le périmètre de Fidal. « Nous sommes déjà associés dans deux offices notariaux et nous ne voudrions surtout pas perturber nos collaborations actuelles, mais nous pensons à la création d’un Fidal notaires pour élargir notre offre et répondre à la demande de nos clients », confie Alexandre Bron.