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Le Château de Saulon investit dans le tourisme d’affaires

Tourisme. Arrivé en 2022, le nouveau directeur du Château de Saulon souhaite notamment réorienter la stratégie de l’établissement sur une clientèle davantage tournée “business”.

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  • Photo du Château de Saulon
    Dès son arrivée à la direction du Château de Saulon, Laurent Fayard a souhaité développer l’activité “tourisme d’affaires”, notamment en exploitant les capacités de la nouvelle Orangerie. (Crédit : Cécile Lhermitte)
  • La nouvelle Orangerie
    Dès son arrivée à la direction du Château de Saulon, Laurent Fayard a souhaité développer l’activité “tourisme d’affaires”, notamment en exploitant les capacités de la nouvelle Orangerie. (Crédit : Cécile Lhermitte)
  • Photo de Laurent Fayard
    Dès son arrivée à la direction du Château de Saulon, Laurent Fayard a souhaité développer l’activité “tourisme d’affaires”, notamment en exploitant les capacités de la nouvelle Orangerie. (Crédit : JDP)

« Début 2022, l’établissement n’était pas rentable et avait des difficultés. Il avait besoin de retrouver une vraie croissance, le chemin de la rentabilité mais aussi l’origine du projet pensé par son propriétaire lors de son rachat en 2018. »

C’est le constat qu’a fait Laurent Fayard en arrivant à la direction du Château de Saulon. L’établissement alors trois étoiles - il est devenu quatre étoiles depuis - souffrait en effet d’une image de véritable « usine à mariages » : « Quand on a repris, il y avait en moyenne 35 mariages par an. »

Formé à l’école hôtelière Lesdiguières à Grenoble et passé par les groupes Hilton et NH Hotel avant de prendre des directions d’hôtels, Laurent Fayard a, dès son arrivée, souhaité développer l’activité “tourisme d’affaires”.

« Je me suis rendu compte que, comme beaucoup d’établissements en Bourgogne, nous étions un établissement très saisonnier, avec une forte concentration de clients de mai à septembre. Ce sont principalement des étrangers qui viennent faire étape en Bourgogne avant de descendre dans le sud de la France », illustre-t-il.

Pour attirer une clientèle plus professionnelle et développer une activité axée sur l’évènementiel d’entreprises, l’établissement qui emploie aujourd’hui 33 collaborateurs à temps plein et jusqu’à 60 en haute saison pour un chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euros n’hésite pas à investir « quelque 200.000 euros par an ».

Un espace entièrement dédié à l’évènementiel d’entreprises

Construite en 2019 sans avoir pu être utilisée à cause de la crise sanitaire, l’Orangerie a aujourd’hui retrouvé de sa superbe, en plein cœur de la forêt du domaine qui s’étend sur 27 hectares. « Nous pouvons y accueillir jusqu’à 200 convives en configuration assis et 300 en configuration debout, pour des séminaires, ateliers de team building et autres évènements professionnels », détaille le directeur de l’établissement qui propose ainsi une offre clés en main pour les entreprises, comprenant la location de salles, les repas et les pauses café, avec des forfaits avec ou sans hébergement.


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« Nous avons également mis au point une offre pour les voyageurs en déplacement professionnel comprenant une chambre, un dîner et un petit déjeuner très accessible aux entreprises, du lundi au jeudi. »

Virage vers le développement durable

Au-delà du tourisme d’affaires, le Domaine de Saulon entend aussi travailler sur l’image du restaurant Deux-Rivières pour l’ouvrir à une clientèle extérieure à l’hôtel. « On veut offrir une cuisine 100 % maison avec que des produits bruts, frais et qui arrivent tous les matins », développe Laurent Fayard. Une vision inscrite dans le virage que l’établissement est en train de prendre vers le développement durable.

« Nous avons confié le potager à une maraîchère qui va produire en agriculture biologique sur place pour alimenter une partie du restaurant et proposer des recettes de tisanes et d’infusions que nous pourrons servir au restaurant et au bar de l’hôtel. »

Entre autres projets, l’établissement hôtelier lancera en mars une gamme de produits cosmétiques en partenariat avec les laboratoires Cosminter ainsi qu’une cuvée du Château, en partenariat avec un domaine viticole de la côte.

L’établissement a aussi mis fin aux emballages plastiques et accueillera au printemps deux cochons et une dizaine de moutons pour faire de l’écopâturage et lutter contre le gaspillage alimentaire, ainsi que des ruches pour produire son propre miel. Au total, en 2022, l’hôtel a enregistré plus de 9.000 nuitées grâce à ses 42 chambres et quelque 22.000 couverts au restaurant.