Le Grand-Chalon anticipe le retour du nucléaire

Tu veux ou tu veux pas. L’affaire du nucléaire et des gouvernements français est une histoire de « je t’aime moi non plus ». Après l’annonce par le Président de la République de la fermeture de 14 réacteurs de centrales nucléaires, la guerre en Ukraine et la tension qui en résulte sur le marché de la fourniture d’énergie a obligé tous les gouvernements à réviser leur position, pour ne pas subit, notamment le syndrome de l’Allemagne,, pionnière de la fin du nucléaire au nom de l’environnent et obligée aujourd’hui de rouvrir ds centrales à charbon… comme en France d’ailleurs avec la réouverture pour un an de la centrale à charbon de Saint-Avold, en Moselle.

Au Grand Chalon en tous cas, on croit encore au nucléaire et Sébastien Martin, le « Monsieur réindustrialisation » du territoire compte bien obtenir sa part du gâteau. Le gâteau, c’est la loi visant à accélérer la construction de six EPR et de petits réacteurs devrait être votée. Un texte qui fait suite à la relance de la filière nucléaire française annoncée par le Président de la République en février 2022. Pour le président du Grande Chalon, il est nécessaire de « rendre au parc nucléaire français ses lettres de noblesse. C’est un objectif essentiel pour donner aux pays l’énergie indispensable à sa réindustrialisation. Une opportunité unique pour la Région Bourgogne-Franche-Comté de retrouver toute son importance dans l’industrie française ».

Déjà près de 1000 emplois en perspective

Véritable poumon industriel de la région, le Grand Chalon se prépare déjà à cette relance de la filière. Pour répondre à la commande, les sites chalonnais de Framatome comptent recruter près de 600 salariés supplémentaires sur les trois prochaines années et un nouveau centre de calcul nécessitera 154 nouvelles recrues. Une opportunité donc pour laquelle « le Grand Chalon se donnera tous les moyens pour aider les entreprises et faire partie des territoires industriels qui comptent. »

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« Cela passera notamment par l’ouverture de formations d’enseignement supérieur spécialisées et un travail sur le niveau de services que nous pouvons offrir à ces futurs habitants » précise Sébastien Martin qui, en fervent convaincu que la réindustrialisation du pays passera par les territoires, précise : « Ce n’est pas depuis Paris que nous pourrons renforcer la filière nucléaire. Une fois les objectifs fixés, la stratégie du Gouvernement devra s’appuyer sur les territoires industriels concernés pour réussir. Étant au plus près des besoins, l’intercommunalité est l’échelon pertinent pour permettre aux entreprises de mieux et plus produire ». Une main tendue vers l’Etat, mais aussi vers la Région Bourgogne-Franche Comté avec qui cet engagement sera mené de pair, « pour que ses résultats profitent bien au-delà du Grand Chalon ».