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Le travail à temps partagé peine à se frayer un chemin à Dijon Métropole

Emploi. Les entreprises de travail à temps partagé proposent une alternative avec des contrats à partir d’une heure hebdomadaire aux salariés et un contrat de mise à disposition pour les entreprises qui s’accompagnent d’une facture mensuelle en fonction du nombre d’heures.

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Photo de Laëtitia Ngama
Avec Eden ETTP, Laëtitia Ngama veut apporter de la souplesse à l’emploi avec un temps de travail réparti sur plusieurs entreprises. (Crédit : JDP)

Alors que le concept de travail à temps partagé a vu le jour en 2005 pour les cadres avant d’être élargi aux autres catégories professionnelles, les entreprises n’y ont encore que peu recours. Pour preuve, seules deux entreprises proposent cette solution à Dijon Métropole comme Eden ETTP.

Artisans, PME, associations ou collectivités, tous les acteurs économiques peuvent être confrontés à un besoin en recrutement insuffisant pour installer un salarié, même en travail à temps partiel. La loi leur impose en effet un minimum de 24 heures hebdomadaires.

« Les entreprises n’ont pas toujours la visibilité à long terme pour recruter à temps complet ou même à temps partiel », précise Laëtitia Ngama, fondatrice d’Eden ETTP.


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Les entreprises de travail à temps partagé, deux à Dijon Métropole, proposent alors une alternative avec des contrats à partir d’une heure hebdomadaire aux salariés et un contrat de mise à disposition pour les entreprises qui s’accompagnent d’une facture mensuelle en fonction du nombre d’heures.

« Nous engageons le salarié en CDI et demandons aux entreprises de s’engager sur quatre mois au moins pour ne pas le balloter. » Selon la fondatrice d’Eden ETTP, le concept convient particulièrement aux parents désireux de passer du temps avec leurs enfants ou aux personnes veillant sur un proche malade.

Réussir à convaincre

Si le travail à temps partagé a su trouver sa place à Paris ou Lyon, il peine à s’installer pleinement à Dijon Métropole.

« Malgré leurs besoins et la souplesse que nous apportons, les entreprises ne nous font pas confiance parce que le modèle n’est que peu connu, que nous sommes trop jeunes ou que nous sommes installés à Chenôve. Nous devons lever les freins. »

La quadragénaire a choisi de revenir dans sa ville d’origine où elle a été longtemps bénévole pour rendre service à la population. Depuis la création d’Eden ETTP en décembre 2021, l’entreprise emploie trois salariés qui interviennent auprès de cinq entreprises. « Nous n’avons aucun problème à trouver les salariés par contre » sourit Laëtitia Ngama.