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Makao s’installe et se développe à Mâcon

Packaging. L’entreprise parisienne Makao conçoit des coffrets en carton qu’elle produisait jusque-là en Chine. Depuis l’automne dernier, elle a choisi Mâcon pour relocaliser une partie de sa production en France et investit en ce sens.

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David Jankowski et Antoine Bouillot
David Jankowski (à gauche) et Antoine Bouillot, responsable de l’atelier (à droite), profitent de l’usine de Mâcon pour répondre aux attentes d’une clientèle soucieuse de relocaliser. (Crédit : Makao)

Depuis 2010, Makao s’occupe du graphisme, du design, et du packaging de coffrets rigides et montés ainsi que d’étuis pliants pour une clientèle évoluant dans le luxe, les cosmétiques ou encore les vins et spiritueux. Proposant une solution clé en main, l’entreprise parisienne faisait jusqu’alors produire les emballages en Chine mais le Covid a changé la donne.

« Face à la dépendance vis-à-vis de la Chine, au prix des transports maritimes notamment, la production française pouvait rivaliser donc nous avons sollicité des sous-traitants pour des petites séries en France », explique David Jankowsky, dirigeant de Makao. Pour passer à l’étape suivante, le trentenaire a voulu racheter une entreprise mais n’en a pas trouvé, décidant de créer sa propre usine, à Mâcon.


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« J’ai choisi ma ville d’origine car je connaissais le territoire et les gens, ça réduisait le nombre d’inconnues pour garantir le succès du projet. »

Soutenu par la mairie, BPI France et le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, Makao a obtenu une enveloppe de 20% de son investissement de trois millions d’euros pour créer sa filiale Edmond dans un bâtiment de 2.000 mètres carrés et engager 25 personnes.

Grandir encore

Depuis l’automne 2022, deux lignes tournent à plein régime à Mâcon. « Une grande marque du luxe nous a sollicités pour produire des coffrets, tout comme une marque de parfum qui souhait se relocaliser. »

Les nouveaux clients occupent pleinement le nouvel équipement tandis que le dirigeant souhaite ramener une partie des activités encore en Chine. Pour y parvenir, il prévoit d’investir près de 750 000 euros dans une troisième ligne de production. « Certains de nos clients ne veulent plus travailler avec la Chine, que ce soit à cause d’une politique RSE ou pour plus de réactivité. »

David Jankowsky envisage d’installer une deuxième usine de 2.000 mètres carrés à Mâcon d’ici à 2025 et de doubler ses effectifs sur place. Si pour l’heure, 80% de la production est encore réalisée en Chine, il entend inverser la tendance pour que la production française représente environ 60% sans pour autant cesser de collaborer avec l’Asie.

« Nous assumons ce mix entre les deux pays qui répond au marché asiatique tandis que la France convient au marché européen. » Makao vise par ailleurs un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros en 2023 contre dix millions en 2022.