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Ollo, quand l’industrie se prend au(x) jeu(x)

Start-up. À Chalon-sur-Saône, la start-up industrielle MK3D se diversifie : elle vient de créer Ollo, un jeu de société imprimé en 3D et Made in Saône-et-Loire.

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Photo de Vincent Lapierre et Karim Curtheley
Vincent Lapierre et Karim Curtheley ont inventé Ollo, un jeu imprimé en 3D qu’ils commercialisent via leur site internet. (Crédit : JDP)

Passer de l’industrie au jeu de société, c’est le défi que se sont lancé Vincent Lapierre et Karim Curtheley, les deux fondateurs de la start-up MK3D, deux anciens de chez Pinette PEI.

Les deux associés, installés dans le K — ancien site Kodak de Chalon-sur-Saône — viennent d’inventer un jeu de société, baptisé Ollo, un mélange entre le morpion et le Puissance 4.

Commercialisé depuis janvier dernier, le jeu s’est écoulé à plus de 400 exemplaires, notamment après sa présentation au Festival international des jeux à Cannes : « Nous avons eu des propositions de trois éditeurs, mais devant les coûts et pour garantir la qualité de nos produits, nous avons décidé de continuer à le fabriquer nous-mêmes », explique Vincent, ancien chef de projet dans l’industrie.

Le principe d’Ollo est simple : des billes - bleu, blanc, rouge, pour le made in France - une plate-forme imprimée en 3D, une règle du jeu qui se comprend en moins de deux minutes.

Ollo est aujourd’hui commercialisé en ligne et sera prochainement vendu dans des boutiques spécialisées.

Une diversification payante

La start-up MK3D n’en n’est pas à son coup d’essai. Initialement spécialisée dans l’impression de pièces techniques pour l’industrie, la Covid — encore elle — est passée par là et les deux associés se sont lancés dans « une ligne d’objets de décoration ».

Leur originalité ? Des objets eux aussi imprimés en 3D composés de terre cuite et de bois, une technique rendue possible grâce à l’amidon de maïs — recyclable à l’infini — et imprimés sur des machines conçues elles aussi en interne.

Et le pari est réussi : « La marque MK L’atelier représente aujourd’hui 40% de notre chiffre d’affaires. Nous avons 300 revendeurs dans douze pays du monde ».


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Quant à Ollo, l’objectif de Vincent Lapierre est de passer à une production plus rationnelle : « Actuellement, il faut sept heures pour imprimer trois tables de jeu. Nous pourrions le faire en injection grâce à une société qui se trouve aussi dans le K. »

Une croissance pour laquelle Ollo compte sur deux évènements : le salon Made in France — même si les billes sont fabriquées au Mexique et que Vincent Lapierre admet : « Les jeux made in France ne sont pas à la mode ».

Mais surtout, il espère pouvoir être présent lors de la Grande exposition du Fabriqué en France au Palais de l’Elysée.