Pennequin, des travaux publics au bâtiment
Bâtiment. Dans le BTP, il est des noms bien connus, Pennequin et Maggioni sont de ceux-là. Alors quand le premier se porte acquéreur du second, cela aiguise la curiosité. En janvier 2023, le relais passera officiellement d’une entreprise familiale emblématique à une autre.
Amis depuis près de 40 ans, Francis Pennequin, travaux publics, et Jean-Louis Maggioni, fabricant de béton, ont également renforcé leur relation professionnelle depuis janvier 2020 à travers la carrière de granulats Pennequin de Prenois. « Nous avons l’autorisation d’extraire 260 000 tonnes de granulats par an et notre activité de travaux publics en utilise environ 160 000 tonnes » détaille Francis Pennequin. De son côté, l’entreprise Maggioni a vu se réduire son autorisation d’exploitation de ses sites en rivière à Genlis et Tréclun, l’obligeant à se fournir ailleurs. Fort de ce partenariat, lorsque Jean-Louis Maggioni a évoqué son souhait de passer le relais, Francis Pennequin y a vu l’opportunité de gagner en autonomie en traitant en direct le matériau. « Nous voulons aussi accompagner les entreprises de gros œuvre. »
Un défi durable
En juillet 2022, l’opération financière se met en place tandis que les cédants vont accompagner le repreneur jusqu’en janvier 2023. Jean-Baptiste Pennequin prendra alors la tête de l’entreprise de béton. « Nous conservons le nom avec l’accord de la famille pour continuer à faire briller cette étoile. » Les 40 salariés de Maggioni, et les neuf millions de chiffre d’affaires, passent ainsi sous le giron de Pennequin, 80 salariés. Si le montant de la transaction reste confidentiel, « il s’agit d’un emprunt conséquent et d’un challenge pour l’entreprise » reconnait Francis Pennequin.
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« Nous améliorerons ce qui est améliorable mais l’entreprise fait de la qualité et du service. » Francis Pennequin prévoit d’étendre les activités de la société experte en béton. Il envisage de recycler les bétons et calcaires de démolition pour les concasser afin que, redevenus gravillons, ils entrent dans un nouveau process industriel de fabrication, donnant une seconde vie au béton. « Cette démarche intègre que les normes françaises et européennes évoluent vers les matériaux recyclés. En attendant, nous imaginons d’autres produits moins normés. »