Toujust, trop juste…

Neuf mois seulement après son ouverture, l’enseigne à bas prix, imaginé par l’homme d’affaires Fabrice Gerber, a baissé le rideau dans la zone commerciale des Macherins. Après avoir été placée en redressement judiciaire, début octobre, la maison mère Tazita Holding a finalement été liquidée par les juges consulaires franciliens, les offres formulées par les candidats à la reprise n’ayant pas été retenues, jugées trop insuffisantes. Cette décision a donc entraînéla fermeture des cinq magasins, d’Alès (Gard), de Monéteau, de Rivery (Somme), de Proville (Nord) et de Lempdes (Puy-de-Dôme).

Celui qui promettait aux consommateurs d’être « 5 à 10 % moins chers que ses concurrents » en associant étroitement les producteurs, par une prise de participation au capital, et qui tablait sur l’implantation de plus 300 magasins sur le territoire dans les cinq ans, n’aura pas réussi son pari. Celui, notamment, de proposer aux consommateurs un « panier anti-inflation » bloqué tout au long de l’année. Néanmoins, les fournisseurs ont encore la possibilité de présenter une nouvelle offre devant le tribunal de commerce de Créteil.

Intermarché ferme, Colruyt débarque

Si la chute précipitée du hard-discounter français semblait inéluctable ces derniers mois tant les projets d’ouverture annoncés tombaient à l’eau, les uns après les autres, la disparition prématurée de Toujust à Monéteau intervient, néanmoins, quelques semaines seulement après la fermeture d’une grande surface « historique » dans l’agglomération - l’Intermarché du quartier Saint-Siméon - causant le désarroi chez les riverains et les commerçants de la galerie marchande.

Dans ce cas précis, la multiplication de l’offre de la grande distribution dans l’Auxerrois semble en être la cause. Une saturation qui n’a cependant pas empêché l’apparition d’un nouveau prétendant au sud de la ville, le Belge Colruyt, qui vient d’ouvrir un supermarché de près de 1.000 mètres-carrés.