Hommes et chiffres

Anaïs Bambili développe de la cosmétique engagée

Entrepreneure. Docteur en pharmacie, Anaïs Bambili s’est lancée dans l’aventure entrepreneuriale, il y a trois ans, pour donner un sens à sa vie professionnelle.

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Photo d'Anaïs Bambili
Anaïs Bambili (Crédit : Vibre Paris)

Après avoir été formée en marketing stratégique et à l’entrepreneuriat à l’Imperial college à Londres et en marketing digital à l’Essec à Paris, Anaïs Bambili a intégré Sanofi pour travailler sur des maladies rares, en dermatologie, notamment la dermatite atopique.

Docteur en pharmacie issue de l’université de Bourgogne, elle a ensuite eu l’opportunité de travailler chez Guerlain ou chez Interparfums. Attirée par les cosmétiques et la dermatologie, elle choisit finalement de faire ses bagages et de partir prendre le second poste à New-York où elle vivra quatre ans.

C’est finalement au moment des manifestations “Black lives matter” qu’elle s’est rendu compte qu’elle avait trop envie de faire bouger les choses pour rester à sa place. Anaïs Bambili décide donc de monter son propre projet : Vibre Paris.

« À ce moment-là, je me demandais si c’était vraiment ce que je voulais faire de ma vie... J’avais envie de donner un sens à ma vie, étant par ailleurs engagée pour la justice sociale », confie-t-elle.

Cosmétiques engagées et adaptées à toutes les peaux

Si la cosmétique et la dermatologie intéressait la jeune entrepreneure, le projet est parti d’une volonté plus profonde de sortir des préjugés et de libérer la parole autour des enjeux de justice sociale.

« On se construit sur des stéréotypes discriminants transmis par, notamment, l’industrie de la beauté et de la mode. Le meilleur moyen pour les déconstruire, c’est de rebâtir ces industries à l’image de l’humain, comme vous et moi ! », estime-t-elle.


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En créant sa marque de cosmétique depuis Auxerre et avec le soutien d’acteurs régionaux comme l’incubateur Deca BFC, le Réseau entreprendre Bourgogne et la région, ou encore la Banque populaire, Bpifrance et la bourse FrenchTech, Anaïs Bambili a choisi de s’engager en reversant notamment 2 % de son chiffre d’affaires sur chaque achat à des associations qui se battent pour l’égalité des genres et qui seront choisies par les consommateurs.

Certains produits seront aussi réalisés en collaboration avec des artistes et 100 % de ce chiffre d’affaires sera reversé à des associations.

« J’ai cherché à développer un produit en accord avec mes valeurs et mes concepts. Je voulais un produit pour tous les types de peaux, et j’ai commencé à m’intéresser au biomimétisme et j’ai trouvé un laboratoire à Paris pour m’aider à réaliser quatre soins qui ont exactement la même structure que la peau. »

Pour poursuivre le développement de ses produits en répondant aussi à des exigences de développement durable, Anaïs Bambili lancera en juin une campagne de financement participatif avec l’espoir de lever quelque 20.000 euros.