Hommes et chiffres

La Fondation Schneider dévoile ses ambitions pour l’abbaye de Pontigny

Tourisme. Après de longues négociations, l’homme d’affaires alsacien, François Schneider, s’est porté acquéreur du domaine cistercien pour un montant de 1,8 million d’euros. Il projette d’ouvrir, d’ici 10 ans, un complexe novateur dans lequel doivent être injectés quelque 20 millions d’euros.

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La Fondation Schneider dévoile ses ambitions pour l'abbaye de Pontigny
L’abbaye de Pontigny. (Crédit : LPLT / Wikipédia)

Lundi 17 octobre, lors d’une conférence de presse à laquelle près d’une centaine de personnalités étaient conviées, François Schneider a mis fin à de longs mois d’interrogations, et parfois de polémiques, en annonçant l’acquisition des 6.000 mètres carrés de bâtiments adossés à l’abbaye cistercienne de Pontigny implantés sur neuf hectares de parcs boisés. Propriété du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté dont la présidente, Marie-Guite Dufay, ne cachait pas sa préférence pour le projet porté par le patron des eaux de Wattwiller (Haut-Rhin), le domaine icaunais a été cédé pour 1,8 million d’euros à la Fondation Schneider.

À cette occasion, le natif de Joigny a détaillé les contours d’un projet pharaonique, combinant hôtellerie haut de gamme, restauration, production agricole locale et tourisme expérientiel, sur le thème de la « Terre des Cisterciens ». Avant de lancer ce programme d’investissement au long cours - huit à dix ans devraient être nécessaires avant l’ouverture intégrale du complexe et pour lequel pas moins de 20 millions d’euros vont être investis -, deux années d’études historiques et archéologiques vont être conduites par un architecte des Monuments historiques. Un projet ambitieux qui a reçu le soutien de la municipalité, mais ne fait toutefois pas l’unanimité auprès des habitants.

Pôle d’attractivité économique

Dans un premier temps, la Fondation Schneider entend ouvrir un centre d’art contemporain, à l’instar de celui qu’elle a créé en Alsace, organiser des visites thématiques et révéler l’histoire cistercienne par des centres d’interprétation. L’abbatiale pourrait, quant à elle, accueillir des performances artistiques et des concerts. Sur le vaste domaine, un site de production agricole biologique composé, notamment, d’une distillerie et d’une fabrique de biscuits, devrait aussi voir le jour. Les produits alimenteront une boutique et un espace de restauration dédié.


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Dans ce vaste plan d’investissement, huit millions d’euros ont été fléchés vers la création d’un hôtel « quatre étoiles » d’une cinquantaine de chambres, équipé d’un spa, et deux millions l’ont été pour l’ouverture d’un restaurant. La Fondation Schneider s’est rapprochée du groupe Alp Hôtels pour porter les deux structures. « Nous avons conduit trois ans de travail pour que ce projet soit réalisable, aujourd’hui c’est le début d’un long programme », a souligné François Schneider. L’ensemble du projet pourrait créer une centaine d’emplois.