Nevers élargit le délai de stockage des images de vidéo-protection
Nevers évolue quant à la conservation des images captées par la vidéosurveillance dans l’espace public. Stockées jusqu’à maintenant 21 jours, elles le seront dorénavant durant 30 jours, sur décision du conseil municipal, le 24 juin, limite maximale autorisée par la loi. Les neuf jours supplémentaires « permettront de sécuriser les procédures, d’optimiser les recherches et de faciliter les enquêtes. Ils donneront également plus de marge aux victimes qui doivent déposer plainte suite à une infraction, par exemple un vol ou une dégradation survenu pendant leurs vacances », estime la ville de Nevers dans un communiqué. « Cette décision est un des éléments d’une stratégie globale de la politique municipale en matière de protection et de sécurité des biens et des personnes », est-il encore précisé. Après un premier équipement de la ville en caméras de vidéoprotection en 2016, la municipalité dirigée par Denis Thuriot a investi dans le développement du Centre de supervision urbain (CSU), passé du stockage sécurisé d’images à une vidéoprotection dynamique. Quatre agents et un chef de service formés, agréés et assermentés par l’État scrutent en direct les images transmises par les 62 caméras réparties dans toute la ville et peuvent à tout moment déclencher l’intervention des secours ou des forces de sécurité (police nationale ou police municipale intercommunale). L’évolution dernièrement du CSU en version dynamique permet d’absorber le délai allongé de stockage sans coût supplémentaire. Les images sont automatiquement enregistrées et supprimées par le logiciel au terme des 30 jours et remplacées par les images du jour et ainsi de suite. Le stockage et l’accès aux images sont très encadrés à la fois par la loi française et européenne et par la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés), ainsi que par une charte sur l’éthique de la vidéoprotection de la Ville de Nevers signée par les agents du CSU. Une fois effacées, les images ne peuvent plus être récupérées. Les vidéos stockées sont accessibles uniquement sur une réquisition de la police nationale, de la gendarmerie, du procureur de la République ou du maire en sa qualité d’officier de police judiciaire. La demande doit être motivée dans le cadre d’une enquête.