À quel niveau se situeront les ventes de diesel au moment où les modèles l’utilisant seront bannis des catalogues des constructeurs ? Au rythme de la décrue des immatriculations, cela risque de ne pas affecter grand monde. En juin, seulement 20 % des voitures neuves étaient des diesels. Un chiffre inédit depuis plus de 40 ans. Sans remonter à la période hégémonique du diesel, il suffit de se rappeler qu’en 2015 il représentait 57 % des voitures particulières mises sur le marché et 52 % l’année suivante. En juin 2019, les diesels fédéraient encore plus d’un tiers des acheteurs. Depuis, la tendance s’est accentuée. Pas une seule fois depuis le début de l’année, la part de diesel n’a excédé les 25 %. À l’issue du premier semestre, seulement 23 % des immatriculations concernaient des voitures roulant au gazole Un recul de 8 % sur un an. Certaines marques ont décidé de ne plus en proposer sur leurs nouveaux modèles, ce qui contribue à accélérer un mouvement qui semble irréversible.
En parallèle, la montée en puissance des hybrides s’est confirmée au point de dépasser les diesels avec 24,3 % des immatriculations de voitures neuves (223 807) dont 71 708 versions rechargeables s’octroyant à elles seules 8,7 % des ventes du premier semestre. La catégorie, après avoir longtemps stagné, décolle enfin grâce à une offre en forte progression. Les 100 % électriques gagnent elles aussi du terrain avec 72 545 voitures écoulées en six mois et 7,9 % du total des immatriculations depuis le début de l’année. La baisse des aides fiscales pour les 100 % électriques et dans une moindre mesure pour les hybrides rechargeables a sans doute incité les acheteurs à anticiper leur décision d’achat avant le 1er juillet.
Enfin, les modèles utilisant la bicarburation GPL/GNV sortent de la marge, en particulier grâce à Dacia avec ses offres « usine ». Au premier semestre, 23 000 voitures à bicarburation ont été immatriculées pour atteindre 2,5 % du marché. Les voitures roulant au sans-plomb restent cependant majoritaires mais leurs ventes régressent. Elles se sont établies à 42,3 % (390 686) du total. Par voie de conséquences, les émissions moyennes de CO2 reculent nettement, passant de 123,2 g/km en juin 2020 (norme WLTP) à 107,5 g/km. Le progrès est significatif mais loin de la norme européenne de 95 g/km en vigueur depuis le 1er janvier…