Neuf pays ont décidé de s’engager dans la déclaration d’Ostende dans le but de créer la plus grande centrale électrique verte d’Europe.
Ce projet ambitieux permet de réunir : la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark et l’Allemagne, déjà présents durant la première édition du sommet de la mer du Nord, et désormais : la France, l’Irlande, le Royaume-Uni, le Luxembourg et la Norvège.
L’objectif commun est de développer l’éolien offshore en mer du Nord jusqu’à atteindre 300 GW de capacités installées d’ici 2050. Pour cela, les états participants souhaitent stimuler les investissements. La volonté des pays de s’allier dans cette déclaration s’est traduite par une rédaction aisée.
En revanche, la réalisation de ce projet suppose un travail colossal, notamment de coordonner les projets entre les pays de l’alliance, afin d’étaler les chantiers dans le temps, mais aussi de garantir l’approvisionnement local en matières premières nécessaires, tels que les terres rares.
Certains pays, comme la France et le Luxembourg, y voient une opportunité de sécuriser la filière industrielle de l’éolien vis-à-vis de l’industrie chinoise, et ainsi développer la production et créer des emplois industriels sur le sol européen.
Le coût du projet s’annonce important, puisqu’en 2020 Bruxelles chiffrait les besoins d’investissements de l’Union Européenne à 800 Mds €.
Le coût du projet semblerait se profiler à la hausse du fait de l’inflation ayant touché l’ensemble de l’Europe. De ce fait, le projet nécessite d’être protégé de possibles attaques extérieures et les matériels doivent être standardisés afin d’augmenter au mieux les économies d’échelles.
L’apport de l’expertise de chaque pays compte afin de porter au mieux ce projet stratégique. Ainsi, la Norvège, partenaire énergétique incontournable se propose d’apporter son expérience en matière de production d’hydrogène vert, de photovoltaïque flottant et de séquestration de carbone.
Le Luxembourg, au vu du coût estimé, apportera son expertise en matière de financement. Afin d’assurer l’intégration de cette production d’éoliennes offshore dans le réseau électrique européen, les interconnexions entre les pays seront indispensables.
Pour cela, certains se lancent dans de nouveaux projets, notamment le Royaume-Uni et les Pays-Bas.
En effet, ces derniers ont annoncé le lancement, dès 2023, d’un projet de connexion baptisé « LionLink », les reliant aux parcs éoliens offshore, par câbles électriques sous-marins. Mais de nombreuses autres interconnexions devraient également voir le jour dès le début des années 2030.