Le député de l’Yonne André Villiers favorable au rétablissement de la réserve parlementaire
Supprimée par le premier gouvernement Macron (loi organique du 15 septembre 2017 pour la confiance dans la vie politique), qui jugeait la pratique clientéliste, les députés et les sénateurs ne disposent plus de la réserve parlementaire qui permettait le soutien des associations et des petites communes.
C’est désormais une gestion centralisée par les ministères et les préfectures des subventions, via le fonds pour le développement de la vie associative (FDVA) et la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR) qui vient se substituer à ces enveloppes dont la dépense était laissée à la discrétion des parlementaires.
Jugeant cette gestion trop éloignée des réalités du terrain, trois députés dont l’élu de l’Yonne André Villiers soutiennent une proposition de loi proposant de rétablir la pratique de la réserve parlementaire, tout en encadrant le dispositif. « Ainsi, ne seraient éligibles à ce soutien que les communes de moins de 18.000 habitants et les associations. Par ailleurs, pour éviter toute dérive dans l’attribution des fonds, la liste des bénéficiaires et les montants alloués devraient être rendus publics », précisent les députés dans leur exposé des motifs.
Déposée le 1er février 2023 sur le bureau de l’Assemblée nationale, la proposition de loi organique a été renvoyée à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale.
Parmi les cosignataires, des parlementaires de BFC : Benoît Bordat et Hubert Brigand (Côte-d’Or), Nicolas Pacquot (Doubs), Emeric Salmon et Antoine Villedieu (Haute-Saône). Le 25 juillet 2023, une pétition en ligne signée notamment par Patrick Gendraud, président du département de l’Yonne pour soutenir le rétablissement de la pratique de la réserve parlementaire au profit des petites communes et des associations a été lancée. Une conférence de presse se tiendra le 27 septembre à l’Assemblée nationale pour donner de l’écho à cette proposition de loi.