Régime micro-BIC des loueurs de meublés de tourisme
La loi de finances pour 2024 modifie le régime micro-BIC applicable aux locations de meublés de tourisme. Il se révèle cependant incohérent et pourrait donner lieu à un correctif. Le régime fiscal des meublés de tourisme varie selon que le meublé est classé ou non classé (classement effectué à la demande du loueur auprès d’Atout France). À compter des revenus de 2023, le régime micro-BIC est durci pour les meublés non classés. Jusqu’à présent, le régime micro-BIC pouvait s’appliquer lorsque le chiffre d’affaires de la dernière ou avant-dernière année civile n’excédait pas 77 700 euros. Cette limite est ramenée à 15 000 euros, prorata temporis (Code général des impôts, article 50-0, 1-1° bis, issu de la loi de finances pour 2024). Le taux de abattement appliqué au chiffre d’affaires est réduit à 30 %, contre 50 % antérieurement.
Bien que cet article 50-0, 1-1° bis vise tous les meublés de tourisme, classés ou non, son 1-1° indique que la limite de chiffre d’affaires du micro-BIC pour les meublés de tourisme classés et les chambres d’hôtes est de 188 700 euros. Le taux de l’abattement reste fixé à 71 %. La loi de finances pour 2024 prévoit aussi l’application d’un abattement supplémentaire de 21 % pour les meublés classés situés en milieu rural (soit un abattement total de 92 %) lorsque le chiffre d’affaires n’excède pas 15 000 euros. Cette disposition révèle une incohérence de la réforme permettant d’envisager une harmonisation du micro-BIC entre meublés classés et non classés.